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Pour des vacances qui ressourcent vraiment

Enfin les vacances!

Quand elles arrivent après que nous les ayons tant attendues, c’est le soulagement, le bonheur, l’extase! Pourtant, ne vous est-il jamais arrivé de rentrer de vacances aussi épuisés, stressés et vidés émotionnellement que quand vous êtes partis?

Les vacances, trop rares, mais ô combien essentielles, doivent être pleinement satisfaisantes pour nous permettre de maintenir notre équilibre! Mais comment y parvenir?

Où aller? Direction nos besoins!
Un élément primordial pour favoriser la réussite de nos vacances est la préparation. Avant de déterminer notre destination, avant d’arrêter nos choix, la question essentielle à nous poser est: «De quoi ai-je besoin et qu’est-ce qui me ferait vraiment plaisir?»

Effectivement, notre planification différera grandement selon que nous ayons besoin de repos ou d’aventure, de nouveauté ou de stabilité, de culture ou de sport, de légèreté ou de profondeur, de relation ou de solitude. Partir à notre chalet si on a besoin de décrocher de nos responsabilités et avoir des arbres à émonder n’est pas un choix parfaitement adapté. Choisir le camping si on déteste les moustiques et l’humidité, c’est risqué pour nous… et notre entourage. Moustiques, humidité avec du chialage en plus, c’est une recette perdante pour tous! Alors vous, cette année, de quoi avez-vous besoin?
Il est fondamental de décider du sens profond que nous souhaitons donner à nos vacances, de déterminer aussi ce qui nous fait vraiment plaisir et d’organiser ensuite toutes nos activités en conséquence.

Évidemment, les besoins et désirs de chacun des membres de la famille, du couple ou du groupe doivent être considérés avant le départ et servir de guides pendant les vacances, que celles-ci se déroulent à la maison ou ailleurs, pour éviter les conflits et les déceptions. Faire des vacances pour plaire seulement aux enfants et s’adapter à tous leurs désirs et caprices, sans tenir compte des nôtres, n’est pas une méthode ­gagnante. L’inverse est également vrai. Faire la tournée des musées pendant 2 semaines avec 3 jeunes adolescents risque de vous créer quelques mauvaises surprises en ce qui a trait à l’humeur de la troupe! Un équilibre doit être établi entre les besoins et désirs de chacun.

Se préparer à ce que sera la réalité
De plus, quand on voyage en famille, en couple ou entre amis, une bonne communication avant de partir est nécessaire. Être à l’écoute des désirs de chacun est important, mais exposer la réalité telle qu’elle sera également. Dire à nos enfants que oui, nous irons à Walt Disney pendant 3 jours, mais qu’en contrepartie, nous irons aussi nous reposer sur la plage sans autre activité payante, pendant 4 autres jours, ou encore que nous irons visiter aussi un musée d’art contemporain que Maman veut absolument voir et la NASA que beau-papa rêve de visiter. Ou bien que nous irons à tel endroit, mais que nos limites budgétaires ne nous permettront pas ceci ou cela.

Demander à chacun de la souplesse envers les désirs des autres et exiger une belle attitude par respect pour les autres lors des activités qui leur font moins plaisir est une préparation qu’il ne faut pas négliger. Ces situations sont de belles occasions d’aider les enfants, et même certains adultes, à développer la capacité à ne pas se centrer seulement sur leur propre personne, et à être capable de faire plaisir aux autres sans gâcher le moment, en participant activement au plaisir commun. Sans que cela soit un gage de perfection pendant les vacances, si la discussion a été bonne et franche avant le départ, si chacun s’est engagé, ce sera plus facile de rappeler tout le monde, à la bonne humeur, s’il le faut, incluant soi-même!

Laisser les responsabilités derrière soi
Une difficulté de plus en plus courante pendant les vacances est celle de laisser le travail et les responsabilités derrière soi. Avec l’accès aux courriels, aux textos, aux cellulaires, on est joignable en tout temps. C’est utile pour certaines situations d’urgence ou pour des imprévus, mais ça peut devenir envahissant pour les personnes qui voyagent avec nous, comme pour nous. Aussi, nous dégager de tout ce qui nous maintient en lien avec notre travail est idéal: avoir réglé certains dossiers avant de partir, quitte à travailler quelques heures supplémentaires, avoir délégué nos responsabilités; laisser cellulaires, ordinateurs hors de portée ou en limiter l’accessibilité; nous défaire de l’idée que nous sommes irremplaçables au travail ou auprès des enfants si nous partons en amoureux. Tout ceci, pour nous investir pleinement dans nos vacances et faire ce qu’il faut pour sortir du quotidien et se créer des moments spéciaux, inoubliables, des moments de bonheur.

L’ouverture des sens et l’ouverture du cœur
C’est par l’ouverture des sens et l’ouverture du cœur que le bonheur entre en nous. Si nos sens sont endormis, nous ne verrons pas la beauté du ciel ni n’entendrons le rire des enfants; nous ne sentirons pas l’odeur des feuilles mortes et humides sur le sol et nous ne frissonnerons pas quand notre amoureux nous effleurera d’une caresse. Si notre cœur est fermé, nous ne sentirons pas les bouffées d’amour que nous vivons face à ceux avec qui nous sommes, nous ne ressentirons pas la gratitude d’être choyé de pouvoir vivre tel ou tel moment, nous ne ressentirons pas la joie de pêcher ou de faire du canot, nous ne sentirons pas l’émerveillement devant un spectacle, une toile, un paysage ou un feu de camp. Par les sens et par le cœur, donc par le ressenti, nous pouvons nous créer des vacances mémorables, même si elles ne sont pas parfaites au niveau des conditions extérieures. Toutefois, les sens et le cœur ne se manifestent à nous que si nous acceptons de changer de rythme.

L’attitude, le moment présent et le cœur d’enfant
En fait, nos plus beaux souvenirs de vacances dépendent peu des éléments extérieurs, mais beaucoup de notre aptitude à en capter toute la valeur dans le moment présent. Une fois qu’on a bien préparé nos vacances, qu’on les a planifiées pour tenir compte des besoins et désirs de tous, qu’on est ouvert à ce qui est et prêt à se centrer sur le bonheur de tous sans s’oublier soi, nous avons ce qui est de plus précieux: le pouvoir de créer en relation.

Les sens pleinement aiguisés et le cœur ouvert à ressentir, nous devenons des êtres en relation, bien assis dans une succession de moments présents. En relation avec soi d’abord, puis avec les autres, avec l’environnement et la vie.

Et tout ce qui reste de plus précieux au bout des vacances, ce sont les moments de relation vrais passés avec soi, les autres et le monde!

Une semaine dure 10 080 minutes, ralentissez!
Il y a bien sûr quelques règles à suivre pour avoir des vacances réussies. Bien poursuivre nos objectifs, faire des activités qui sortent de l’ordinaire, ne pas nous surcharger, respecter le budget, accueillir les imprévus, ne pas «chialer», etc. Mais c’est notre capacité à ralentir pour vivre le moment présent qui est un gage de réussite incontournable.

Arriver à ralentir pour être au cœur de soi chaque minute rend chacune d’elle d’une plénitude incomparable. Alors que le réflexe du siècle est d’aller à toute vitesse, c’est paradoxalement quand on ralentit que le temps semble passer moins vite. Dans chaque instant, habité par notre pleine conscience, il y a une merveille à découvrir, un moment de relation à créer, une odeur à humer, une émotion à ressentir, et ce, qu’on soit devant le plus beau paysage de la Riviera Maya ou dans le stationnement du cinéma, en pleine pluie, avec nos clés oubliées dans l’auto. Ralentir nous permet d’accepter ce qui est, de voir le beau dans ce qui se présente et de créer notre bonheur, quelles que soient les conditions extérieures.

Un des plus beaux souvenirs de voyage avec mes enfants est celui de la traversée de la Nouvelle-Écosse en famille, à la pluie pendant 12 jours. Nous avons vu (ou plutôt pas vu) la Cabot Trail, réputée pour ses paysages à couper le souffle. Pour nous, la Cabot Trail est aussi belle qu’un brouillard épais. Le plus loin qu’on voyait était là où se trouvaient les pancartes sur le bord de la route. Ce voyage s’est passé dans la voiture, dans le modeste chalet loué et sous la pluie. Très peu de choses, dans les conditions extérieures, étaient gagnantes. Nous avons alors dû nous tourner vers nos ressources intérieures. Nous avons ri, chanté, joué comme jamais. Pendant les heures de voiture ou de chalet, nous avons créé une chanson qui s’allongeait chaque jour par un ou deux complets, relatant des petites aventures que nous vivions. Nous avons donné de la grandeur à des évènements banals, nous avons ri là où on aurait pu rouspéter, nous avons apprécié la vie telle qu’elle s’est présentée à nous, et cela à 7, parents, adolescents, enfants et bébé.

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